Généralités


Nature Qui est concerné ? Conséquences de la migraine La crise migraineuse L’aura migraineuse Céphalée dans la migraine avec aura Les différentes auras

Nature

La crise migraineuse se définit par un ensemble de symptômes, dont le mal de tête (céphalée).

La migraine peut être associée à des symptômes neurologiques transitoires (troubles de la vue, de la sensibilité, de la parole…), formant ce que l’on appelle l’aura. On parle alors de migraine avec aura.

  • La douleur survient par crise, s’installant de manière progressive (et non pas brutale).
  • Elle dure de 4 heures à 3 jours (s’il n’y a pas traitement).
  • Elle est souvent pulsatile comme « un cœur qui bat dans la tête », « des coups de marteau » ou parfois « une sensation de serrement, d’écrasement ».
  • L’intensité de la douleur est augmentée par un effort physique (marcher, monter les escaliers…).
  • La douleur est le plus souvent située d’un seul côté de la tête, droite ou gauche.
  • Elle est modérée à sévère.
  • Elle est associée à des nausées, vomissements ou gêne à la lumière ou au bruit.

On parle alors de céphalée migraineuse.

Céphalée migraineuseLes caractéristique de la migraine sans aura sont :

Les crises de migraines sans aura :

  • sont les plus fréquentes (environ 80 % des crises migraineuses),
  • restent imprévisibles,
  • disparaissant spontanément,
  • sont suivies de périodes inter-crise pendant lesquelles le patient n’a pas de céphalée.

La migraine est une maladie hétérogène dont les crises sont très variables (type, fréquence, intensité, durée) d’un migraineux à l’autre mais aussi chez une même personne.

Théoriquement, on considère qu’un patient est migraineux s’il a eu au moins 5 crises de migraine sans aura ou 2 crises de migraines avec aura*.

La migraine est un diagnostic clinique. Si tous les critères sont requis (critères IHS) aucun examen complémentaire n’est nécessaire. L’examen clinique et neurologique complet est normal (les patients doivent être examinés). La prise de sang ou l’EEG sont inutiles pour faire le diagnostic, tout comme le scanner ou l’IRM.

* D’après la société internationale des céphalées (IHS).

Qui est concerné ?

La migraine affecte 7 à 8 millions de personnes (dont ¾ sont des femmes), soit environ 12% de la population adulte et 5 à 10 % des enfants.
Qui est concerné par la migraine

20% des femmes en souffriraient. Quel que soit l’âge, la prévalence* de la migraine est plus importante chez la femme que chez l’homme (4% en moyenne), contrairement aux céphalées épisodiques non migraineuses (comme les céphalées de tension) qui sont à peu près toujours équivalentes chez l’homme et la femme.

La migraine débute avant 40 ans dans 90% des cas. Elle diminue progressivement après 40 ans. Après la ménopause, la prévalence de la migraine décroît fortement chez la femme.

La chronicité est plus importante chez la femme (4,18% de la population) que chez l’homme (1,62%).

(source : étude GRIM 2000)
* Prévalence : proportion de la population touchée par une maladie.

Conséquences de la migraine

Les symptômes de la migraine rendent pénible toute activité et obligent souvent les patients à s’allonger dans le noir.

En dehors des crises, le patient migraineux évite les situations déclenchantes ainsi que les facteurs favorisants qu’il a identifié. Ces conduites d’évitements altèrent sa qualité de vie : soirée chez des amis gâchée, spectacle annulé…

La migraine a des conséquences socio-économiques importantes (arrêt de travail, diminution de la productivité professionnelle).

Les conséquences varient généralement en fonction de l’intensité de la douleur, de la durée et de la fréquence des crises et des vomissements associés.

Conséquences de la migraine

La crise migraineuse

Les crises migraineuses sont imprévisibles. Toutefois, des signes prémonitoires sont parfois identifiés la veille ou quelques heures avant la crise de migraine : fatigue ou hyperactivité, somnolence, bâillements répétés, irritabilité, sensation de faim, euphorie ou état dépressif, constipation, sensation de froid…

Après la crise un bien-être est ressenti, ainsi qu’une grande fatigue parfois, qui peut durer plusieurs jours.

Les critères IHS définissent le caractère migraineux de la crise.

La crise migraineuse

L’aura migraineuse

La céphalée peut être associée à des symptômes neurologiques transitoires (troubles de la vue, de la sensibilité de la parole…), formant ce que l’on appelle l’aura. Une aura survient dans 10 à 20% des crises de migraine.
Certains de ces patients ne présentent que des crises avec aura, d’autres alternent crises avec ou sans aura.

 L’aura migraineuse

L’aura migraineuse est un trouble neurologique transitoire. Elle dure en général moins d’une heure. Ce n’est ni une crise d’épilepsie, ni un accident vasculaire cérébral.
Elle est totalement réversible. Les symptômes de l’aura apparaissent progressivement pendant plus de 5 minutes, c’est la « marche migraineuse ». Leur apparition n’est jamais brusque.

Céphalée dans la migraine avec aura

La céphalée peut apparaître soit en même temps que l’aura, soit lors de la disparition de l’aura, soit après une période sans aucun symptôme, ni aura ni mal de tête (intervalle libre) qui n’excède pas 1 h.
Dans la migraine avec aura, la céphalée peut être migraineuse ou non migraineuse ou la céphalée peut être absente.
Les auras visuelles isolées sont fréquentes, les autres auras sont exceptionnellement isolées.

En cas de doute, le médecin peut prescrire un examen complémentaire pour déterminer s’il est face à une aura migraineuse, une crise d’épilepsie ou un accident vasculaire cérébral (AVC). Mais l’aura n’est ni une crise d’épilepsie ni un AVC.

Céphalée dans la migraine avec aura

Les différentes auras

Les auras peuvent être présentes dans les formes typiques :

  • visuelles (les plus fréquentes),
  • sensitives,
  • phasiques (trouble de la dénomination).

Les symptômes, souvent spectaculaires, sont fréquemment une source d’inquiétude pour les patients.

Les auras les plus fréquentes sont :

  • Aura visuelle
    Scotome scintillant et phosphènes sont les manifestations visuelles les plus fréquentes.
    Scotome scintillant : le patient présente une aire de non perception entourée d’une frange lumineuse très brillante et scintillante (signe typique de la migraine ophtalmique).
    Phosphènes : le patient voit des tâches lumineuses, des flashs, des éclairs ou des étoiles.
    Ces signes persistent lorsque le patient ferme les yeux.
  • Aura sensitive
    Fourmillements (paresthésies) ou engourdissements : localisés au niveau des doigts, des mains, puis gagnent la moitié de la face du même côté (lèvre, joue, langue). Ils ne sont présents que d’un seul d’un côté du corps (gauche ou droit) à la fois. L’extension est atteinte en dix minutes environ.

Aura visuelle et aura sensitive

Dans la grande majorité des cas, l’aura est seulement visuelle mais elle peut se traduire par la succession de signes visuels puis de signes sensitifs voire de signes phasiques se traduisant par un manque du mot ou une difficulté d’expression.

Un migraineux peut avoir seulement une aura typique isolée sans qu’une céphalée suive cette aura.