Avant toute chose • Céphalée primaire ou secondaire ? • Comment les différencier ?
Avant toute chose
« Docteur, j’ai un mal de tête qui m’oblige à me mettre dans le noir, j’entends mon cœur battre au niveau de la tempe droite et m’oblige à cesser toutes mes activités. Cela dure en général 3 jours. Parfois la douleur est intolérable, et me donne des envies de vomir.
Je suis très inquiète car ces maux de tête sont de plus en plus fréquents. Juste avant ce mal qui m’envahit, je vois des choses bizarres, même les yeux fermés, puis 45 minutes après cela cogne dur !!!
Ma famille dit que c’est psychologique et que je suis trop stressée en ce moment par mon travail. Quand j’étais petite j’avais mal au ventre et maintenant c’est la tête… rien ne va plus, docteur… ».
La migraine est l’une des pathologies neurologiques les plus fréquentes dans la population, source de handicap fonctionnel important, de coûts indirects élevés (arrêts de travail, diminution de l’efficacité au travail… ) et de dégradation de la qualité de vie des patients atteints.
En France, seulement 20% des patients migraineux sont régulièrement suivis en consultation. Le suivi médical permet au patient migraineux d’avoir un diagnostic fiable. Il permet d’organiser sa vie quotidienne avec la migraine, de comprendre les conséquences et la sévérité de la migraine, ses causes, ses facteurs déclenchants et au final mettre en place un traitement efficace.
Céphalée primaire ou secondaire ?
La céphalée est une douleur ressentie au niveau du crâne et/ou du visage. Les céphalées touchent une grande partie de la population. Elles peuvent avoir de multiples causes.
On distingue les céphalées primaires, qui sont des pathologies en elles-mêmes, des céphalées secondaires, liées à un autre problème médical dont certaines sont des urgences.
Comment les différencier ?
Un interrogatoire et un examen clinique sont nécessaires, et souvent suffisants, pour déterminer si une céphalée est primaire ou secondaire.
La pratique d’un examen complémentaire (scanner ou IRM) n’est justifiée qu’en cas de signes cliniques ou d’évolution de la douleur atypique.